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Gilet jaune : Ni Macron Ni Discrimination !

Publié le 23 Novembre 2018 (Mis à jour le :16-01-2019)


La mobilisation des Gilets Jaunes a réuni le 17 novembre plusieurs centaines de milliers de personnes dans toute la France. Point de départ de cette mobilisation : la hausse de la taxe carbone et de nombreux appels au blocage des routes sur les réseaux sociaux. L'indépendance vis-à-vis des organisations politiques et syndicales et la volonté d'éviter toute récupération ont aussi rapidement été mises en avant par une partie des Gilets Jaunes. Au final, nous avons pu assister à des réalités très différentes sur les milliers de rassemblements dans tout le pays, que ce soit par les modes d'action, les revendications, les motivations ou la sociologie des manifestant.e.s.

Malheureusement, comme à son habitude et dès le départ de la mobilisation, l'extrême-droite a tenté de surfer sur la colère de la population et de l'instrumentaliser à ses propres fins. En effet,  un certain nombre d'évènements sont venus confirmer que l'extrême-droite, ou tout du moins ses idées, ont pu s'exprimer cette semaine :

  • Bourg en Bresse : un élu local et son compagnon agressés après avoir été reconnus par des manifestants criant : « Je le reconnais, c'est un pédé ».
  • Saint Quentin : une femme contrainte de retirer son voile à un barrage routier.
  • A Cognac : une femme noire victime d'insultes racistes sous les yeux de ses enfants.
  • A Besançon : un journaliste victime d'insultes racistes et frappé au visage.
  • Somme : des migrants cachés dans un camion dénoncés aux flics par des Gilets Jaunes 
  • ...  

Pour ce qui est des méthodes, on a pu observer sur certains barrages, des automobilistes contraints d'arborer un gilet jaune sur leur pare-brise s'ils souhaitaient poursuivre leur route. Drôle de manière de rallier à la cause, bien que légitime, des citoyens tout autant victime de la politique anti-social de Macron et de ses prédécesseurs...

En Savoie, plusieurs lieux de rassemblement se sont tenus le week-end dernier et nous souhaitons témoigner ici de la présence de l'extrême-droite et de ses sbires sur certains d'entre eux.

Rassemblement National (RN, anciennement Front National) : Marie DAUCHY (élue RN à la région Rhône Alpes Auvergne) et Brice BERNARD (président du RN Savoie) ont tout deux passé une partie de leur week-end sur le blocage de la voie rapide de Chambéry.

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Clan la Montagne : association dirigée par David BERTON (ancien responsable du Front National Savoie) et adepte d'un curieux mélange de discours soralo-catholico-zemmourien. Présent sur le péage de Chignin puis sur la voie rapide de Chambéry le samedi. Il appelle au rassemblement sur le blocage du dépôt de carburant d'Albens cette semaine.

David BERTON


Bastion Social (aniciennement EdelweiSS Pays de Savoie) : voir nos articles à leur sujet (ici et ici). Présent sur le blocage de la voie rapide de Chambéry jusqu'à la nuit tombée, ils ont pu entonné leur fameux slogan « On est chez nous ! On est chez nous ! ».

Appel à manifester du Bastion Social

Civitas : (voir notre article ici) Alexandre GABRIAC, dirigeant national de ce parti catholique intégriste, a pu être aperçu au péage de la Motte Servolex puis rejoignant la voie rapide de Chambéry.

Alexandre GABRIAC

Le drapeau de Civitas

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Dans plusieurs villes de France, les Gilets Jaunes se sont positionnés cette semaine contre cette récupération de l'extrême-droite, comme à Saint-Nazaire ou encore à Grenoble :

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Nous ne pouvons que souhaiter que de telles revendications se répandent rapidement au sein de ce mouvement, c'est une des conditions qui permettra une extension du mouvement à toutes les franges de la population !


Basile